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Le but de ce cours est de vous permettre de décrypter le bilan et le compte de résultat des entreprises avec le même regard que celui qu’y porte un financier de métier.
Une étude de cas complète ainsi qu’une matrice Excel permettant de faire vos propres analyses selon le modèle expliqué dans ce cours est disponible en téléchargement, dans la dernière partie de ce cours.
Lire un bilan et un compte de résultat est une tâche accessible pour celui qui connaît la méthode !
L’analyse financière des entreprises et la comptabilité générale sont standardisés pour permettre la comparaison des entreprises entre-elles. Ainsi, quand vous aurez appris à interpréter les états financiers d’une entreprise, (peut-être la vôtre ?), vous pourrez reproduire votre analyse critique en interprétant les synthèse de comptabilité de n’importe quelle entreprise.
Les enjeux de la lecture des états financiers sont :
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faire une critique objective des risques et opportunités que présentent la situation d’une entreprise
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contribuer plus efficacement aux échanges avec des professionnels tels votre banquier ou l’expert-comptable
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densifier votre culture économique : le mécanisme économique dont les états financiers sont la synthèse sont universels.
Notre promesse : vous mettre à l’aise avec le jargon et démystifier les principes de comptabilité. Ceux-ci sont affaire de simple logique et donc accessibles aussi aux “non-financiers” et aux “non-comptables”.
Bonus : explication de la faillite de la banque Lehman Brothers, des bulles financières et des subprime, suivi d’une vidéo explicative des enseignements à tirer de cette crise économique, afin de ne pas soi-même dépendre de fonds pourris.
Je reste à votre écoute via la messagerie instantanée du cours.
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1Les bases de l'équilibre financier d'une entreprise
Dans cette vidéo, nous allons voir à partir de quels documents on peut étudier l'équilibre ou le déséquilibre des finances d'une société commerciale.
D’abord, le compte de résultat de l’entreprise, qui dit, entre autres chose, si l’entreprise enregistre des pertes ou fait des bénéfices.
Ensuite, le bilan comptable de la société est arrêté tous les ans. Ce document renseigne sur les ressources financières de l’entreprise et sur la manière dont celle-ci utilise ces ressources pour les besoins de l’exploitation.
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2Les comptes normalisés : une référence universelle
Si chaque chef d’entreprise choisissait ce qu’il comptabilise ou pas dans les luvres de sa société, chacun ferait en sorte de déclarer les chiffres qui l’arrangent, pour faire bonne figure et optimiser les impôts dus.
Les états financiers d’une entreprise sont normalisés. Cela veut dire que toutes les sociétés du pays doivent respecter les mêmes règles de comptabilité. Cette standardisation présente l’avantage de permette la comparaison des entreprises entre-elles, mais ce n’est pas tout : en obligeant les entreprises à utiliser des règles identiques pour calculer leurs résultats, bénéfices ou pertes, la Loi place les entreprises à égalité devant l’impôt.
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3Quels sont les états financiers légaux ?
Dans ce cours, plusieurs vidéos sont consacrées à l’étude de toutes les informations présentées dans le bilan et le compte de résultat, qui sont les deux états financiers exigés de toutes les sociétés commerciales tenues à une obligation de comptabilité complète, qu’on appelle aussi comptabilité d’engagement.
D’autres états financiers existent et sont imposés aux grosses sociétés commerciales. Parmi ceux-ci, l’annexe comptable, qui donne des explications complémentaires concernant les chiffres repris dans le compte de résultat et au bilan de l’entreprise.
L’annexe aux comptes annuels, quand, elle est disponible, offre des renseignements précieux mais pas absolument indispensables à celui qui souhaite juste se faire une idée globale de la santé d’une société. -
4Vérifier le tryptique : rentabilité, solidité indépendance
La compréhension de la santé d’une entreprise passe par l’examen de trois thèmes essentiels : le résultat, le bilan et la trésorerie.
L’illustration montre des vases communiquant parce que la logique économique est telle que ces trois notions sont interdépendantes.
Par exemple, de mauvais résultats, soit une rentabilité trop faible, voire déficitaire affaiblit le bilan de l’entreprise, dont les ressources financières faiblissent et la trésorerie peut alors venir à manquer.
Au contraire, une entreprise dont le résultat est bénéficiaire, voit ses ressources bilantaires, donc ses moyens d’exploitation augmenter, notamment parce que l’argent des clients alimente la trésorerie en suffisance.
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5Qu'est-ce qu'un bilan comptable ?
Le bilan comptable est l'un des états financiers annuels incontournables et obligatoires. Cette vidéo-ci doit vous aider à bien comprendre ce qu’est le bilan comptable d’une société.
Pour comprendre le bilan comptable, on peut faire un parallèle avec le patrimoine d’une personne ou d’une famille. Le bilan d’une entreprise, comme un patrimoine familial, c’est d’une part la liste et la valorisation en argent de toutes les possessions du ménage et d’autre part la liste des ressources financières qui ont permis à la famille d’acquérir ce patrimoine et qui lui permettent de le garder en bon état.
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6Qu'est-ce qu'un compte de résultat ?
Le compte de résultat est l'un des états financiers annuels incontournables et obligatoire. Cette vidéo-ci doit vous aider à bien comprendre ce qu’est le compte de résultat de l’entreprise.
Le fonctionnement d’une entreprise génère des charges dont la nature et l’importance varie selon le secteur d’activité. Une société peut avoir, par exemple, des loyers, des achats de marchandises, des honoraires de comptabilité, des frais de publicité, des salaires à assumer pour les besoins de son exploitation.
Le compte de résultat présente une liste des Charges consommées, sur une période d’un an. Cette liste est valorisée en argent.
Mais le compte de résultat présente une autre liste, celle que les comptables appellent « les Produits ». Il s’agit de l’inventaire valorisé en argent de la richesse crée par l’activité de l’entreprise. Parmi les produits, le chiffre d’affaires facturé aux clients, pendant l’année et parfois d’autres catégories de « Produits », dont on parlera plus loin dans ce cours.
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7Quelques questions sur l'essentiel de cette première section.
En répondant à quelques questions à choix multiples, vous pourrez vérifier si vous avez retenu l'essentiel. Sinon, vous pourrez revoir l'une ou l'autre des vidéos de cette partie.
A moins que vous ne préfériez me poser directement une question, par la messagerie de ce cours, qui vous rapproche de moi.
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8Comprendre l'origine du bénéfice ou de la perte comptable
Avoir vérifié, sur un compte de résultat, si l’entreprise présente une perte ou au contraire, si elle fait des bénéfices, c’est évidemment important, mais c’est insuffisant pour comprendre les forces et les faiblesses présentes ou à venir.
La structure normalisée de l’état financier que l’on désigne comme le « compte de résultat » permet de savoir quelles catégories de charges ont pesé lourdement sur le résultat et, du côté des produits, quels types de produits ont plus ou moins bien contribué au résultat final.
Pas besoin d’avoir des connaissances comptables poussées ni de jargon pour comprendre les trois niveaux d’analyse qui permettent d’expliquer l’origine, le pourquoi, d’un bénéfice ou d’une perte.
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9Etude de l'origine du bénéfice ou de la perte (suite)
Pour rappel, les Produits, comme le chiffre d’affaires facturé contribuent à l’augmentation du résultat d’une entreprise tandis que les charges consommées pour produire les ventes font logiquement baisser ce résultat.
La Loi impose aux entreprises de France de présenter leur compte de résultat par nature de Charges et par nature de Produits.
Par exemple, du côté des Produits, les ventes de marchandises sont comptabilisées distinctement des prestations de services ou des ventes de travaux ; il s’agit simplement d’une segmentation par nature de produit.
Du côté des charges, on comptabilise séparément les honoraires des loyers, par exemple, et on ne mélange pas les achats de marchandises ou les taxes et impôts avec les salaires.
Chaque nature de charge correspond à une classification légale reprise dans le Plan Comptable Général. Mais rassurez-vous, il est inutile d’être expert en comptabilité pour savoir lire un bilan ou un compte de résultat.
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10Evolution du compte de résultat d'une période à l'autre
Pour tirer des enseignements utiles d’un compte de résultat, dans l’idéal, vous disposez de plusieurs comptes de résultat successifs. Ainsi, vous pouvez repérer les tendances à la hausse ou à la baisse des différentes catégories de charges et de produits. Etudier l’évolution de la structure – exploitation – financier – exceptionnel, dans le temps permet de repérer des modifications dans le modèle économique, des crises présentes ou à anticiper ou au contraire, une amélioration ponctuelle ou durable de la rentabilité.
Une chose est sûre : la variation importante d’un poste de charges ou de produits doit faire l’objet d’un questionnement.
Le fisc ne fonctionne pas autrement : il demande des renseignements lorsqu’en comparant le compte de résultat d’une entreprise, il repère des changements dans la proportion de certaines charges ou de certains produits, par rapport à l’historique des années précédentes.
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11Compte de résultat "légal" vs Compte de résultat "analytique"
Le compte de résultat établi dans la forme imposée par la Loi, en France, présente les charges et les produits selon leur nature.
Il faut s’y résoudre, le décryptage du compte de résultat ne permet pas de faire la part des choses entre les charges fixes et les charges variables.
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12La Marge Brute d'Exploitation
Au cœur du business, donc composante importante du résultat d’exploitation, la marge brute est le premier ratio à calculer pour se faire une idée de la rentabilité d’une activité.
Les manuels d’économie traditionnels définissent la marge brute d’exploitation comme la différence entre le chiffre d’affaires et le coût des achats consommés. Ça fonctionne pour le négoce, pour l’industrie aussi, si on remplace le coût d’achat de la marchandise consommée par le coût de revient ou de fabrication des produits vendus.
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13Quelques questions concernant cette 2ème section.
Répondez à quelques questions à choix multiple pour vérifier si vous avez bien enregistré l'essentiel de cette section du cours.
Attention, parfois, il n'y a qu'une seule bonne réponse, parfois, plusieurs propositions sont exactes et vous pouvez donc en cocher plusieurs.
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14Les emplois ou actifs immobilisés
On va commencer par examiner la liste des emplois qu’on peut retrouver à l’Actif d’une entreprise. Il s’agit de savoir comment l’argent disponible est employé.
Traditionnellement, les comptables présentent la liste des Emplois, soit l’Actif avant celle des Ressources, soit le Passif. Sur notre illustration, la liste des Emplois figure donc à gauche de la liste des Ressources, pour respecter le sens de lecture de gauche à droite. Présenter Actif et Passif sur la même page permet de mettre en avant la stricte égalité entre le montant des ressources disponibles et la valeur de l’emploi qui en est fait.
Il faut retenir que, comme une famille, une entreprise ne peut utiliser davantage d’argent que celui dont elle dispose, soit parce qu’elle l’a gagné, soit parce que quelqu’un le lui a prêté.
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15Les emplois ou actifs circulants
Certains actifs sont dits « Actifs circulants » ou « Tournants » car leur valeur change beaucoup plus fréquemment que celle des Immobilisations. La valeur des stocks, les sommes que les clients doivent et les disponibilités bancaires varie en effet chaque jour, au gré des opérations courantes du commerce.
Les actifs circulants sont considérés comme judicieux si les stocks se transforment assez rapidement en créances clients, qui elles-mêmes vont finir par se transformer en disponibilités lorsque les clients ont réglé leurs factures.
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16Le Passif du Bilan : les Fonds Propres et les Capitaux Permanents
Comme l’Actif, le Passif est séparé en deux grandes "masses" : en haut de bilan les Ressources dites Capitaux Permanents, soit l’argent qui va rester à la disposition de l’entreprise pour une durée assez longue.
En bas de bilan, les ressources dont le remboursement est attendu à court terme ; l’entreprise ne peut pas mobiliser longuement cet argent.
Dans cette vidéo, nous parlons du haut de bilan, au Passif : les Fonds Propres sont constitués du Capital de l’entreprise, éventuellement augmentés des bénéfices constatés mais laissés dans l’entreprise par les actionnaires, quand ceux-ci ont décidé, en Assemblée Générale, de renoncer à la distribution de tout ou partie des bénéfices sous forme de dividendes.
Lorsqu’une entreprise a enregistré des pertes, la valeur de celle-ci vient, lors de la clôture des comptes annuels, en déduction du montant des Fonds Propres. Lorsque des pertes sont constatées, la mise de départ des associés, perd donc de la valeur.
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17Le Passif du Bilan : Les Dettes
Cette vidéo parle de l’argent prêté à l’entreprise par des établissements de crédits.
Constater un emprunt à long terme au Passif d’une entreprise, c’est comprendre qu’une banque a suffisamment confiance dans le modèle économique de l’entreprise pour lui prêter de l’argent pendant longtemps. Les banquiers étant réputés prudents, c’est souvent un bon signal.Les dettes à court terme sont celles qui sont liées à l’exploitation : créances fournisseurs, dettes envers les salariés ou les caisses sociales, le fisc ou la TVA sont les dettes à court terme les plus classiques. On parle de court terme dès lors qu’elles devront être payées dans un délai inférieur à un an.
Pour clore l’examen des Ressources, il peut y avoir des disponibilités négatives, soit des facilités de trésorerie, quand le banquier tolère un découvert bancaire.
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18Celui qui paie décide : la composition des ressouces pose un rapport de force
L’analyse des ressources financières permet de savoir qui tire les ficelles de l’entreprise : selon le principe du « qui paie décide », c’est celui qui risque le plus d’argent dans une affaire qui a le dernier mot. Dès lors que l’endettement est disproportionné par rapport au fonds propres, le rapport de force fait que les actionnaires perdent la main au profit des tiers qui financent leur entreprise. Voilà pourquoi, en principe, aucun banquier ne risquera plus d’argent que vous-même dans votre société : il en deviendrait, de facto, le patron.
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19L'emploi des ressources est-il cohérent ?
La base d’un business model est de disposer des ressources financières suffisantes afin de pouvoir « employer », mettre des moyens d’exploitation en service de manière à faire des bénéfices. Mais disposer de ressources importantes en argent ne suffit pas à garantir la rentabilité d’une activité. Il faut aussi adopter la bonne stratégie afin d’employer judicieusement les ressources.
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20Quelques questions sur l'essentiel de cette 3ème section.
Tentez votre chance en répondant à ce questionnaire, histoire de vérifier ce que vous avez retenu... Et si vous commettez des erreurs, c'est normal. C'est ainsi qu'on apprend. Regardez à nouveau les vidéos ou posez-moi directement une question par messagerie
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21Le Fonds de Roulement pour démontrer la solidité de l'entreprise
Financer et entretenir des Immobilisations, des Infrastructures implique de disposer de ressources financières à long terme.
Pour vérifier si cette condition est vérifiée, il faut comparer la valeur du haut de bilan à l’Actif, soit l’Actif Immobilisé avec la valeur du haut de bilan, au Passif, soit le montant des ressources durablement disponible, les Capitaux Permanents.
On comprend aisément que l’aménagement d’un atelier, par exemple, ne soit pas financé par des ressources financières remboursables à court terme. Imagineriez-vous devoir vendre vos machines pour payer un fournisseur ou de la TVA ? Cette situation conduirait à la faillite de votre entreprise car, quand il faut vendre les moyens d’exploitation pour subvenir au dépenses urgentes, l’entreprise perd ses moyens de production et donc sa capacité à servir ses clients.
C’est le premier ratio, très simple que nous présentons. Ce classique se nomme le Fonds de Roulement : il est positif quand les capitaux permanents est plus importante que l’actif immobilisé. Dans ce cas l’équilibre du bilan de l’entreprise est jugé bon.
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22Stratégie de financement de l'entreprise
S’agissant de financer un investissement, une immobilisation, il s’agit de suivre une stratégie en fonction des possibilités qui s’offrent à l’entreprise.
Il n’y a que trois cas de figure :
Si l’entreprise possède, à l’Actif, d’une trésorerie excédentaire, elle peut payer l’investissement avec ses liquidités. Un Actif Circulant est alors transformé en Actif Immobilisé. Il n’y a aucun impact sur les ressources, au Passif.
L’entreprise peut aussi réclamer de son banquier l’usage d’un découvert bancaire. Mais il est peu probable que le banquier consente à financer l’acquisition d’infrastructures, biens d’emploi durables, par la création, au Passif du bilan d’une dette à court terme, correspondant à un découvert bancaire. Eviter cette situation est la raison même, puisqu’un tel montage financier (augmentation du haut de bilan à l’actif financée par une augmentation des dettes à court terme, en bas de Passif, impacte négativement le fonds de roulement, dont nous avons parlé dans les précédentes vidéos.
Une troisième solution existe : prouver au banquier que l’investissement projeté sera vite rentable et lui demander un prêt à long terme.
Dans ce cas, la valeur de l’investissement portée en haut de bilan à l’Actif correspond à une augmentation des ressources longues, les capitaux permanents.Un emprunt échéancé à long terme est confortable pour l’entreprise, lorsque les taux d’intérêts sont peu élevés, car la charge financière que constituent les intérêts qui rémunèrent le banquier est de faible impact sur le résultat de l’entreprise.
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23Focus sur les Capitaux Permanents
Il est important de saisir la différence entre les capitaux permanents, soit la somme des ressources durables de l’entreprise, quelle qu’en soit l’origine et les capitaux propres, qui correspondent à l’argent risqué par les actionnaires.
Le terme des financiers, pour parler de l’argent durablement disponible pour votre société commercial est l’expression "Capitaux Permanents".
Les capitaux permanents sont constitués de la mise de départ des actionnaires, le Capital, des éventuels bénéfices non distribués aux actionnaires pour rémunérer le risque qu’ils prennent en investissant leur argent dans l’entreprise. A la valeur de l’argent risqué directement par les propriétaires de l’entreprise (Fonds Propres), il faut rajouter la valeur des provisions, décidées pour tenir compte de risques latents et les emprunts à long terme, c’est-à-dire l’argent prêté dont l’échéance de remboursement est supérieure à un an.
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24Focus sur les Capitaux Propres et le ratio d'autonomie financière
Les capitaux propres ou fonds propres, c’est la somme de l’argent que les actionnaires risquent de perdre si l’entreprise tourne mal.
S’il est possible légalement de créer une entreprise avec un capital de seulement 1 euro, il faut bien se dire qu’une mise aussi modique ne permet pas d’investir ni de payer les charges de la société en attendant que celle-ci soit financée par ses clients.
L’importance des fonds propres est donc un indice de la confiance que les propriétaires de l’entreprise ont en leur modèle économique.
Calculer le ratio d’autonomie financière est assez simple : il s’agit de vérifier la proportion des fonds propres par rapport au total du bilan.
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25Le Besoin en Fonds de Roulement
Le besoin en fonds de roulement, c’est une expression ronflante des financiers pour parler du montant de liquidités dont une entreprise doit disposer pour faire face à toutes ses dépenses courantes.
En effet, le cycle de trésorerie de l’entreprise ne suit pas forcément le cycle des achats et ventes. Parfois, nous faisons crédit à nos clients et devons attendre pour toucher la recette d’une vente. Dans le même temps, nous avons des fournisseurs à payer rapidement et peut-être des salaires à verser.
Les financiers ont mis au point une formule statistique qui permet d’approcher la somme nécessaire pour qu’une entreprise ne soit pas en manque de trésorerie pour régler ses dettes d’exploitation. C’est la formule de ce fameux besoin en fonds de roulement : BFR de son petit nom.
Dans l’actif circulant, vous additionnez la valeur des stocks et des créances clients. De cette somme, vous retranchez le total des dettes commerciales (envers les fournisseurs) et vous obtenez le BFR stricto sensu.
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26Ratios de trésorerie : calculer la Trésorerie Nette
Dans les vidéos qui précèdent, nous avons expliqué les notions de fonds de roulement et de besoin en fonds de roulement.
La trésorerie nette s’obtient simplement en ôtant le besoin en fonds de roulement du fonds de roulement lui-même.
Il n’est pas difficile d’admettre que si la trésorerie nette est nulle ou négative, l’entreprise manquera d’argent pour faire face à ses échéances de règlement. C’est évidemment un problème à éviter, en renforçant les fonds propres ou en faisant appel au crédit.
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27Conséquence du volume d'affaires sur les liquidités disponibles
Dans cette vidéo, nous allons faire un peu de logique autour de l’évolution du niveau de trésorerie nécessaire en fonction de la marche des affaires.
Sans le dire, c’est revenir à la notion de Besoin en Fonds de Roulement dont on a parlé précédemment.La logique du cycle de trésorerie veut que :
le montant de l’argent à faire rentrer dans les caisses de l’entreprise augmente quand les ventes augmentent. C’est tant mieux mais il va falloir s’organiser pour faire rentrer cet argent sur le compte de l’entreprise le plus vite possible.
quand la production augmente, les dettes augmentent, puisque produire à un coût. Il faut payer des fournisseurs, des salaires ou des sous-traitants.
si le niveau des ventes baisse, il peut y avoir deux conséquences : la première c’est que la recette des ventes, l’argent reçu des clients diminue, la seconde, c’est que les stocks achetés ne sont pas transformés en ventes. Les excédents de stocks, c’est donc de l’argent qui dort, au niveau des emplois inscrits à l’Actif du bilan.
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28Cycle de l'argent : conséquences d'un manque de trésorerie
Pour une entreprise, facturer des ventes n’est pas une fin en soi. Le but assumé est d’encaisser le produit des ventes pour récupérer, à la fois une marge bénéficiaire, mais aussi de quoi payer les dépenses d’exploitation.
Beaucoup d’entrepreneurs débutant ne font pas bien la différence entre le cycle d’exploitation (achats et ventes), souvent en décalage par rapport au cycle de trésorerie (encaissement de la recette et décaissement des dépenses).
En effet, lorsque l’argent vient à manquer à l’entreprise, une spirale infernale peut s’engager.
Ce qui est sûr c’est qu’une activité qui ne génère pas assez de trésorerie n’a jamais un sou pour se développer ou faire face à un coup dur.
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29Quelques questions pour vérifier ce que vous avez retenu.
La partie 4 concerne les questions de trésorerie. Allez-y testez-vous et si vous vous trompez, ce n'est pas grave. C'est comme cela qu'on apprend !
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30L'encours Clients : la balance âgée
L’argent des clients est la ressource financière la plus naturelle et la moins chère d’une entreprise. Une bonne raison pour accorder une importance primordiale au poste des créances clients. Sa présence à l’actif rappelle que votre entreprise emploie de l’argent en faisant crédit à ses clients.
Le but est de transformer 100% des créances clients en liquidités bancaires, sans coût ni délai non négocié.Votre modèle économique prévoit un délai de paiement pour les clients. Mais dès lors qu’un client ne respecte pas ce délai, son retard de paiement compromet l’équilibre de votre cycle de trésorerie.
Tenir à jour une balance âgée, comme celle présentée ici permet de suivre l’évolution de l’argent qui doit rentrer, en faisant la part des choses entre les sommes qui ne sont pas échues et celles qui auraient déjà dû être encaissées, si les clients avaient respecté l’échéance prévue.
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31Crédit accordé aux clients : la Période Moyenne de Recouvrement
La période moyenne de recouvrement, en abrégé PMR, est un indicateur clé. Il s’agit de vérifier, par une moyenne statistique, le temps qui s’écoule entre la facturation et l’encaissement de la recette des ventes.
Pas besoin de réfléchir longtemps pour savoir que votre poste clients est en souffrance si votre PMR, exprimée en jours, dépasse les délais de paiements contractuellement accordés à vos clients.
Par exemple, si votre PMR est de 40 jours, alors que vos conditions de ventes prévoient un paiement à 30 jours de la date de facture, le retard clients représente 10 jours de chiffres d’affaires taxes incluses.
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32Acquisition et amortissement des Immobilisations
Les immobilisations sont une composante plus ou moins importante des emplois, à l’Actif, en haut de bilan. Une entreprise de service aura souvent moins d’infrastructure à financer qu’une entreprise qui fabrique des biens ou qui exploite des points de ventes. L’actif immobilisé, ce sont des biens matériels et droits immatériels acquis et affectés durablement à l’exploitation.
Lorsque vous étudiez le poste « Immobilisations » d’un bilan, vous pouvez d’abord vous faire une idée globale : celle de l’importance que prennent ces emplois immobilisés dans le total du bilan. Vous mettrez ce facteur en relation avec la notion de fonds de roulement, selon laquelle des emplois durables devraient être financées par des ressources longues, sous peine de déséquilibrer la trésorerie de l’entreprise.
Bien entendu, au fur et à mesure de leur utilisation, ces équipements s’usent. Chaque année, le comptable doit donc minorer la valeur des Immobilisations en passant une charge d’amortissement, qui correspond à l’usure constatée. Il est intéressant de noter que les charges d’amortissement ne génèrent pas de flux de trésorerie sortante. On parle de charges non décaissées.
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33Ratios d'évaluation des Immobilisations
A l’Actif d’un bilan, on trouve toujours trois colonnes pour la valorisation des immobilisations : la première renseigne sur leur valeur d’achat, la seconde présente la somme des amortissements déjà pratiqués et la troisième la valeur comptable nette ou valeur actualisée en fonction de l’usure du bien.
Pour commencer, calculez le ratio d’immobilisation de l’Actif, soit le rapport entre le total des immobilisations nettes et le total du bilan.
Plus ce ratio est élevé, plus les infrastructures (emplois durables) sont importantes.
Si la valeur comptable nette est faible et la part des amortissements déjà pratiqués élevée, il y a des chances que l’outil de production de l’entreprise soit ancien, puisque déjà très « amorti ».
Le taux d’usure des immobilisations se calcule en divisant les amortissements cumulés par la valeur d’achat des immobilisations.
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34Niveau et valeur des Stocks : les bonnes questions à poser
Quand, avant de vendre, une entreprise doit acheter des stocks, il y a des chances qu’elle doive payer des fournisseurs avant d’avoir vendu et encaissé la recette des ventes.
Alors, une rotation lente des stocks, avec des produits que l’entreprise peine à vendre, ce sont des ressources financières qui dorment dans l’entrepôt.
Le ratio de rotation des stocks correspond au temps passé avant qu’une entreprise ai consommé entièrement la valeur de son stock.
C’est une formule statistique à résoudre en divisant la valeur moyenne du stock par la valeur des achats consommés sur la période.
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35Impact des Stocks sur la trésorerie
La marge bénéficiaire est faite sur les produits vendus, pas sur ceux qui restent en magasin.
Le stock doit être maintenu au niveau strictement nécessaire pour ne pas rater de ventes. Le modèle idéal consiste en une rotation rapide des stocks. Sitôt acheté, aussitôt vendu.
Si votre modèle économique vous oblige à avoir des stocks importants, par exemple, pour donner du choix aux clients, intégrez bien cette donnée dans la modélisation de votre cycle de trésorerie. Vous devrez sortir de l’argent en amont de la recette des ventes à venir.